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Gaston Mercier - Poète Sisteronais

Les textes de Gaston sont emprunts d'un humanisme naturel et sans failles, des mots minutieusement assemblés qui nous font rêver ! ...

Et la musique fut

Il a suffit d'amour

première nébuleuse

d'un  seul instant magique

d'un souffle au coeur de rien

pour que viennent un jour

des ondes mystérieuses

proposer la musique

à l'instrument humain

Il a suffit qu'éclose

dans un coin de l'espace

un étonnant solfège

en quête de hérauts

pour qu'une terre ose

en capturer la trace

bien avant de l'écrire

avec d'étranges mots

Il a suffit que naisse

un regard sur l'enfant

sur le ciel, sur la mer

sur l'arbre et la montagne

pour qu'un être connaisse

le bonheur, en faisant

jusque dans les déserts

danser cette compagne

Cette chose est venue

un jour, et nous a dit

la merveilleuse histoire

des notes vagabondes

les humains l'ont voulu

si fort qu'il a suffit

de simplement y croire

pour animer le monde.

photo foulonjm

Ne croyez ...

Ne croyez pas, gamins

à ces mots mladroits,

stupides ou méchants

d'adultes en mal de vivre

qui font de vos matins

de vrais chemins de croix

en vous pédestinant

à l'échec, pour les suivre ...

Ne croyez pas aux cris

de leurs compétitions

aveuglément lâchés

autour de la planète

brisant vos énergies

à grands coups d'abandons

faute d'avoir été

plus forts dans votre tête ...

Ne croyez qu'aux plaisirs d'efforts intelligents

pour des choses aimées au rythme de vos coeurs

et aux vagues d'espoir que vous offre le temps

capable seul de dire où se cachent vos peurs ...

Ne croyez qu'aux spectacles de vos réalités,

aux vents des émotions qui n'aliènent personne,

aux élans de rencontres prêtes à vous étonner,

aux richesses du beau que la Terre vous donne ...

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Bonjour "Bionic" ... !

L'organique aurait-il la tentation de croire au pouvoir de la bionique ?

 

Qu'en serait-il alors de cette "intelligence" impossible à capter, propre au "jeu" du vivant ?

 

Que pourrait devenir ce phénomène étrange qu'on appelle l'esprit, depuis lequel tout acte est signe de pensée ?

 

Un courant d' "avant-garde", hostile à l'organique, assène cette "idée" que la voie de la bionique saura substituer au "modèle archaïque" ses circuits infaillibles.

 

C'est faire peu de cas de ce qui nous échappe, ... La conscience, l'humour, l'angoisse, la gaieté, la douleur, le plaisir, ... ne se réduisant pas à un simple "câblage" et dépendant aussi de "connexions" externes autres que décidées par un opérateur épris de rationnel.

 

Ce dernier craint plutôt de voir le libre arbitre perdurer dans l'enceinte où toute création ne serait pas de lui. Où quelle que soit sa forme, l'Art ne passerait pas sous ses fourches caudines. Où la notion du Temps ne serait pas la sienne. Où l'émotion naîtrait sans que chaque beauté ne soit une équation ...

 

Il cherche à maitriser jusqu'à l'impondérable entravant ses calculs ...
Jusqu'à vouloir détruire ce kaléidoscope d'espaces insaisissables à coups de logarithmes ...


... Jusqu'à de programmer une autodestruction ... ?

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Bonjour "Bionic"

Amnésie

Amnésie

Quelles motivations persistent à encombrer l'esprit de ceux qui cherchent à découper l'histoire en tranches bien distinctes ... ?

 

A défaut de raisons d'origines scolaires où chaque date marque l'évènement précis retenu de mémoire et sans lien apparent avec la précédente ... , ce sont les liens qui gênent.

 

Comment peut-on saisir la "toile" d'un présent en coupant tous les fils qui en firent la trame ... ?

... De semblables non-sens ne peuvent que fausser toutes visions des choses, jusqu'à l'aveuglement et donc jusqu'aux dénis graves de conséquences ...

 

Si l'archéologie et la cosmologie raisonnaient de la sorte, gageons que leurs études auraient vite été vaines ... !

 

L'expérience démontre qu'aucune science "éxacte" ne peut se prévaloir d'être exempte de doute ...

 

... Rien ne venant de rien, remettant en question la notion de hasard, c'est le mot "révision" qui devrait pallier les défauts de mémoire, comme il est souhaitable avant un examen.

 

Une question d'éthique sans laquelle s'infiltre, tôt ou tard, le chaos ...

 

D'autant que l'ennemie est notre soumission au culte de la vitesse ...

 

Où même la lumière "sait" qu'elle est dépassée et que courir après nous comdamne à l'oubli ...

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Qu'un sursit

Qu'un sursit

Vous qui ne savez pas bannir de vos regards arrogance et mépris face à plus humbles causes ... ,

qui ne faites aucun cas du sort des plus fragiles après avoir jugé qu'ils en étaient coupables ...

 

Vous qui ne les voyez qu'à partir de couleurs étrangères à vos cieux leur devant la richesse ... ,

Qui ne leur octroyez que reliquats d'échanges, estimant leurs présence nuisibles à votre image ...

 

Vous qui passez vos jours en flatteries serviles et en rapports de force toujours plus favorables ... ,

qui composez la cour de puissances obscures en refusant de n'être que décors éphémères ...

 

Vous qui croyez parfaire la marche de ce monde en choisissant de vivre aux dépends de tant d'autres ... ,

qui abusez de tout ce que vous extrayez en jetant le mot "fin" dans leurs propres décharges ...

 

Vous qui menez la danse à grands coups de chimères privées de la conscience nécessaire au futur ... ,

qui ne gagnez du temps qu'en perdant le meilleur de ce que vos espoirs, secrets, vous proposaient ...

 

Vous qui jouez la carte d' "après nous le déluge" pour mettre aux oubliettes votre procréation ... ,

qui ne la regardez que comme objet de luxe devenue la caution de vos "pouvoirs d'achats" ...

 

N'oubliez surtout pas qu'en marge de vos vides ne reste qu'un espace exigüe à  sauver ...

Qu'on appelle "Sursit".

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Sisteron

Sisteron | Avec les mots

Si vous passez par là

vous aimerez sans doute,

égarer quelques pas

au bord de cette route ...

 

quelques pas silencieux

au fil de la mémoire

que jalousent des vieux

taquinant leur histoire ...

 

et des portes mythiques

aux murailles tenaces

vous verrez la musique

errer de place en place ...

 

et vos pas étonnés

cèderons, lentement,

à ce charme oublié

de la course du temps ...

et votre transhumance

butera sur la faille

où lemistral balance

des couleurs de semailles ...

 

et vos hésitations

sur ces chemins à vivre,

peu à peu tourneront

quelques pasges d'un livre ...

 

celui de vos amours

retrouvés sur le bord

d'une pierre d'un jour

qui ressemble à un port ...

 

où vous resteriez bien

passagers d'aujourd'hui

qu'une perle retient

une trop courte nuit.

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Avec les mots

Si j'ose dire, ici, que j'accroche les mots aux notes de musique, ce n'est pas par souci de les mettre plus haut qu'il ne sont en pratique.

C'est parce que simplement ils proposent eux-mêmes tout au long d'une histoire ayant fait qu'on les aime jusqu'à notre présent, sur d'autres écritoires.

 

Si j'ose les lier, en prose comme en vers, aux rythmes récurrents qui marquent l'éxistence, ce n'est pas pour savoir s'ils pourront y gagner l'audience nécessaire à leur porpre avenir, mais pour que le regard en garde l'essentiel.

 

Chacun à sa façon, va "embarquer  les mots dans un voyage intime, à priori sans règles autre que le plaisir d'offrir et recevoir les clés d'une " aventure ".

 

Les innombrables thèmes que la vie nous octroie attendent que les mots la traduisent sans fin, ... Sans craindre d'y glisser la touche de mystère dont personne ne peut nier l'omniprésence.

 

Les  mots cherchent le jeu, l'allusion et les frasques, le flou, la métaphore, l'image à double sens, la formule à tiroirs, parfois indispensables pour "contraindre" au recul et à la réflexion ...

 

De même, ils revendiquent le libre accès aux choses, la précision fléchée, le direct et le bref du dimle descriptif ...

... Y verrait-on des "signes" selon les origines et la place qu'ils tiennent dans chaque quptidien ... ?

 

J'ose toujours y croire pour qu'ils restent le lien entre deux lourds silences ...

Ce jour de la musique

Ce jour de la musique |

Et si tous les ooiseaux,

ces premiers musiciens,

décidaient de partir

vers une autre planète ... ?

 

et si tous les ruisseaux

ne fredonnant plus rien

avant d'aller servir,

ailleurs une autre fête ... ?

 

Et si chaque bonheur

de vivre un paysage

perdait toutes les notes

que sa chanson réclame ... ?

 

Et si chaque couleur

était prise en otage

par un soir qui complote

le silence de l'âme ... ?

Toi, premier soubresaut

de l'été qui revient

écouter les soupires 

d'amoureuses conquêtes ...

 

Toi ce souffle plus chaud

dont la nuit brève vient

magiquement nourrir

la partition muette

 

Fait de chaque bonheur,

toujours, le paysage

où s'écrivent les notes

que sa chanson réclame

 

Et de chaque couleur

cet éternel otage

d'un matin qui complote

la musique de l'âme ...

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Sur le bord d'un clavier

Sur le bord d'un clavier

Tu les rêves, ces notes,

rebelles qui complotent

dans le fond d'un piano

et jaillissent, un peu sottes

en mêlant trop de fautes

aux caresses des mots, ...

 

Tes doigts tremblent, hésitants

sur le clavier montrant

ses dents blanches et noires

la partition attend

le petit mouvement

comme un début d'histoire, ...

Puis ... Un jour, les étages

entendent, avec les pages

tourner quelques mesures,

tes doigts, sortis de cage,

esquisser des images

l&gères, fortes, pures.

 

Et les notes d'envolent

graves, claires, frivoles

passionnées, mystérieuses,

tes poignets caracolent

en étonnant l'école

aux veillées laborieuses,

Tes mains libres enlèvent

de longs morceaux de trêve

en nous faisant aimer

ces quelques notes brèves

venues vivre ton rêve

sur le bord d'un clavier

Danser avec les choses

Danser avec les choses

Il se "promène" à l'aise, ce garçon attachant, entre les deux "complices" qui lui tiennent à coeur, ... L'instrument de musique et l'appareil photo.

​

Il va, et se démène au gré des circinstances et des propositions qui lui font, au pays, les amoureux e l'Art ...

​

Serviable et impliqué dans le bénévolat associatif ou autre, son charisme le porte à croire en ce qu'il fait, ...

musicien virtuose et traqueur de l'image il partage avec tous, le fruit des deux passions lors de chaque rencontre ...

​

Généreux, attentif et précis dans ses oeuvres, il a l'oeil du chercheur de sons et de lumières qui sait mettre en valeur le détail anodin dont le charme révèle le talent de l'artiste ...

​

Il accouple l'action, pratique, manuelle, au besoin de rêver à un autre horizon d'où pourraient émerger, sans craindre les moqueurs, un peu plus de tendresse, de rire et de plaisir éclairant les regards ...

​

Avec l'âme d'enfant que l'on aimerait voir revivre un peu partout, ... à l'abri des sarcasmes d'humains trop sûrs d'eux-mêmes ...

​

Et ce qu'il nous apporte ne peut être soluble dans le "bruit" de ce temps.

A Jean-Marc Foulon

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Migration

Migration (tiré du recueil "Rencontres et images )

QU'il était bien, là-haut, s'amusant des nuages avec le souffle frais d'un géant invisible.

​

Et ses ailes vibraient au-dessus de la Terre, berceau de leur essor, fragile reposoir, la courbe d'horizon basculant dans le bleu où des étoiles espiègles jouaient à cache-cache.

​

Et les mains aériennes auxquelles il se prêtait l'élevaient davantage, ou le poussaient plus fort, parfois freinaient sa course, son instinct lui disant le battement gagné, la dérive astucieuse, l'altitude prudente.

​

Le matin du départ fut celui de la peine, ... Peine du nid laissé, ... Peine du long voyage.

​

Les jours chassaient les nuits au rythme des planètes qui refaisaient, du monde, chaque fois une fête ...

​

Et il filait, ... filait, infatiguablement, sans manger, sans dormir, du levant au couchant.

​

Mais où donc puisait-il de pareilles ressources à ne pas plonger, tout au long de sa course ? ...

​

Un dieu malin l'eut dit à nous, êtres d'en bas, si nous avions sur prendre un rêve pour bagage.

​

Nous devrions voler, pour le moins dans la tête, un peu, de temps en temps, pour soulager nos pieds trop pressés, trop gourmands ...

​

Cas pour rejoindre aussi l'autre face du globe en épousant le ciel, en suivant le soleil sans les ailes d'oiseau, sans les courants en fuite et sans l'aide invisible offerte aux plus petits ...


... Il faut rêver la vie.

A fleur de temps ( tiré du recueil "Echos Croisés" )

A fleur de temps

Que peux-tu dire, toi

qui ne sait pas pourquoi

tu angoisses les hommes,

sans étouffer leur voix

sous chacun de ces toits

où ils se fuient, en somme ?

​

Que peux-tu leur prédire

hormis le don de rire

étonnant leur mémoire

sans qu'ils aient à écrire

des mots faits pour maudire

les larmes de l'Histoire ?

​

Que peux-tu bien soustraire

à ces jours en colère

avant d'être levés

sans qu'ils rejouent la guerre

aux âmes de leurs frères

sous des fleurs oubliées ?

Que peux-tu leur promettre

au-delà du paraître

obsédé par l'oubli

sans qu'ils veuillent voir naître

encore, sous leur fenêtre

un si faux paradis ?

​

Toi le temps, que peux-tu

sinon les laisser nus

au seuil de l'incertain

pour qu'ils ne disent plus

avoir un jour perdu

le choix de leur destin ? ...

montre à gousset
Jean et Jo

Jean et Jo ( tiré du recueil "Echos Croisés" )

Sur le trottoir, près de la porte,

vous espérez, là, tous les deux

que quelques pièces vous apportent

de quoi manger et boire un peu ...

​

Tu n'es que Jean, il n'est que Jo

inséparables compagnons

toi, plein de crampes dans le dos,

lui, le nez sur ton pantalon.

​

Un jour, le destin a cassé

ce qui s'appelait votre vie

puis, vous vous êtes rencontrés

au carrefour de vos deux nuits.

​

La galère ensemble est moins dure,

le sac, la laisse, ... un homme, un chien,

pendant que d'autres se rassurent

en jurant qu'il n'y sont pour rien.

Vous n'aviez pas cherché la gloire,

un peu d'affection seulement, ...

vous faites taire la mémoire

pour ne pas pleurer trop souvent.

​

Vous avez pris, le long des routes,

la solitude en pleine tête, ...

vous essayez, coûte que coûte

de vivre encore, l'homme et la bête.

​

Parce que vous avez tout perdu,

une famille, une caresse,

parce que les regards ne sont plus

qu'hostilité ou maladresse.

​

Sur le trottoir, près de la porte,

tombe une pièce entre vous deux,

le vent balaye la rue morte

et le sourire, au bord des yeux ...

foulonjm scènes de rues

Aux sources

Aux sources

En ces temps ou s'aggravent les dégâts planétaires interrogeant l'humain sur sa propre survie, ... Dire de ce "retour" qu'il n'est qu'une  utopie peut remettre en question un "progrès" détaché de toutes contingence ... et finir de scier la branche qui nous porte.

​

Une chute stupide, au pied d'un végétal que tant d'autres accompagnent pour encore essayer de maintenir debouts des acteurs insatiables dans un monde fini ...

​

Ignorer cette "source" ferait de nos pouvoirs des entités "primaires", saturées d'apparats, face à des primitifs demeurés détenteurs des premières ... et dernières ressources d'avenir ...

​

Leur connaissances étonnent par la complexité et l'efficacité les ayants maintenus, depuis aussi longtemps, héritiers de milieux aux conditions extrêmes.

 

Nous les avons chassés, violés, exterminés comme êtres maléfiques, inutiles, gênants ... Détruisant avec eux cette énorme richesse dont nous apercevons, à  nos corps défendants, de quelle autre valeur elle est constituée. 

​

Nous en chassons encore, autant pour des pillages que pour  annihiler leurs savoirs ancestraux , empiriques mais sûrs, mettant nos certitudes à l'épreuve des faits ...

​

Osons donc espérer qu'avoir enfin besoin de leurs "minerais" verts leur évite d'entrer au musée d'une histoire ... En condamnant la nôtre.

Aux sources
A corps perdus

A corps perdus ... ? 

Aussi loin que l'on ait découvert l'être humain parmi tant d'autres vies, les traces de son sans, évident, du sacré, nous disent ce qu'il fut en amont de ces temps où le poids des doctrines, en certaines régions, "le" repris à son compte ...

​

Qu'en est-il du sacré, émanation des sens ayant pour socle un corps, s'il en est séparé par une imposition tout à fait arbitraire élaborée soudain par qui veut le réduire à un "objet " de crainte, diluant aussitôt cette intime présence dans des codes étroits ?

​

Refus d'un invisible que l'on doit à tout prix mettre au rang "d'autre chose" nous étant étranger ?

Immémorial sacré qui ne doit pas trôner au Panthéon des dogmes érigés sur la peur et la domination ?
Inconnaissable chose que la raison refuse faute de maîtriser les arcanes secrètes de son omniprésence ?

​

Mais son besoin est là, dont l'histoire ne peut jamais éradiquer les innombrables preuves à travers la Culture, que l'Art crible de formes, même lorsqu'il paraît l’intention religieuse où va poindre sa "marque" par la grâce d'un geste soufflé à la technique.
Une vision toute autre peut-elle décider de réduire à néant l'imbrication totale du corps et du sacré ?

Celui-ci se présente comme un tout dilué en chacune des œuvres dont les facettes portent un regard sur soi-même.

​

Énigmatiques don ... à nos corps défendant ?

​

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