J'ai crée ce support afin de partager mes poésies et autres textes
Mais également et surtout ceux d'amis(es) dont j'aime l'écriture.
J'espère que vous y trouverez votre bonheur.
Bonne visite et bonne lecture ! ...
J'ai crée ce support afin de partager mes poésies et autres textes
Mais également et surtout ceux d'amis(es) dont j'aime l'écriture.
J'espère que vous y trouverez votre bonheur.
Bonne visite et bonne lecture ! ...
François Amsler - Aujourd'hui au paradis des poètes disparus
Des mots ciselés au couteau, sans concession aucune qui vous singlent les tréfonds de l'âme. Tels sont les textes de François !
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
François Amsler fut avec Anne-Marie Grand le fondateur en 1989 de l'association Porte Accueil. Association dont les objectifs seraient l’accueil et la réinsertion de personnes en difficulté à travers leur participation à une activité collective.
L’association démarre à Manosque par un accueil de jour et de nuit d’urgence, puis se déplace sur le village de Mane pour concrétiser le lien entre la réinsertion sociale et professionnelle des personnes accueillies.
Grâce au soutien financier d’Emmaüs et de la communauté chrétienne de Manosque ainsi qu’au soutien de l’Abbé Pierre rencontré à ce sujet, l’association devient acquéreur en 1995, d’une propriété à Sainte Tulle.
Le développement d’un CHRS en milieu rural a permis d’avoir une cohérence entre l’accueil d’urgence, l’accompagnement social et médical avec l’insertion par le travail.
On cherche un monde (François Amsler)
On cherche un monde
Au lointain de l'angoisse
Où les cartes enfin ne soient plus truquées
Un monde où l'amour ne soit pas qu'un coup d'oeil phallique
on cherche un monde où hurler nos voyages
Un monde en jet de pierre.
On cherche un monde où l'imaginaire
N'est qu'une réalité à construire
Où les regards ne se détournent pas
Un monde où éxister sans orgueil et sans honte
Un monde où jeter le masque aux héros
Un monde en flocons de neige.
On cherche un monde sans temps ni douleur
Où pour bouffer, l'ouvrier ne baigne plus dans sa sueur
On cherche un monde où mille oreilles s'ouvriront
Pour entendre l'autre
Un monde en fils d'espoir.
Cherchez donc nous dit le Fakir
Il n'y a d'autre monde, que celui qui bouge en vous
Sous vos frêles poitrines un monde oui
En battements de coeur.
Tu verras la mer
Si tu laisses tes souliers au seuil du corridor
Si ton rêve peut durer au-delà d'un jour
Si ton rire n'est plus figé
Si tes mains sans récompenses restent quand même tendues
Alors peut-être que tu verras la mer.
Si de l'or tu passe à la fleur
Si des rossignols chantent librement sur tes doigts
Si de dieu tu vois tout, si de la vie, si de la mort
Tu joues à pile ou face
Alors peut-être que tu verras la mer.
Si tu ne crains pas l'insulte
Si tu n'écartes pas la gifle
Si ta cervelle parfois explose en ne gardant que les images
Si tu manges les affiches en avalant les mots
Alors peut-être que tu verras la mer.
Je vous salue ma joie !
Tu marches et tu peux crever la mort,
entre la rage et le dégoût,
Les gens ont eu le temps de s'y habituer.
Tu peux possèder les étoiles,
avoir la chaleur du soleil,
te mettre des voiles à la place des bras.
Ton rêve n'est pas le même qu'eux,
il n'y a que la croix qui crucifie.
Je vous salue ma joie !
Pleine de grâce et de démence
Pleine de rêves et de patience
Pleine de doute et de confiance
Je vous salue ma joie !
Si tu prends le droit chemin,
si tu gardes tes oeillères,
ils te reconnaîtrons et t'accepterons.
Mais si tu cries,
si de tes dents tu mords.
Si ton jour et ta nuit se mélangent,
si tes rêves sont faits d'amour et de liberté
Ils t'expulseront.
Je vous salue ma joie !
Pleine de grâce et de démence
Pleine de rêves et de patience
Pleine de doutes et de confiance
Je vous salue ma joie !
La solitude
Quand la solitude
Te fait mal aux cheveux
Quand aux quatre coins de la ville
Les fenêtres ont des regards de crachat.
Passes, passes,
Passes, tu n'es pas de la même guerre.
Quand les ensoutanés, les organisés
Les bien pensés, les bien pourris
Les bien lotis, les biens assis
Diront que tu as sans doute assassiné Dieu
Passes, passes,
Passes, tu n'es pas du même désert.
Quand sèchement il te mettront
des bâtons dans les roues
Et des scorpions dans les yeux
Et des malheurs au fond des poches
Et des malheurs plein la tête
Passes, passes,
Passes. Tu n'es pas de leur dérive
Passes, passes,
Passes, tu n'as pas jeté de bouteilles à la mer.